Un homme qui doit avoir une cinquantaine d’années. Il est difficile de savoir exactement quel est son âge car ses cheveux bruns sans cheveux blancs lui donnent un air plus jeune. Il est plutôt petit, mince avec une tête très ronde. Il a un teint mat et des yeux noirs, perçants, un nez fin et droit. On remarque qu’il a gardé un petite canine de lait qui vient se superposer à sa dentition. Il est habillé d’un jean, de chaussettes vert pomme, de chaussures comme des mocassins très souples en cuir fauve qui laissent apparaître ses chaussettes, et en haut il a une chemise à petits carreaux et un gilet bleu foncé. Une certaine élégance avec une touche d’excentricité. Il est anglais. Il est direct et sympathique faisant souvent des plaisanteries caustiques très drôles. Il est à l’aise partout. On le surprend à plusieurs reprises à jeter un regard très aigu sur les personnes présentes comme s’il voulait comprendre ce qui se passe entre elles. Il le fait sans inquiétude mais on a la sensation qu’il veut entendre tout ce qui se dit et, sans être au centre des conversations, avoir une forme de maîtrise de ce qui se passe entre les gens. Peut-être a-t-il pris cette habitude quand il est arrivé en France et qu’il a dû se concentrer pour comprendre les conversations. Pourtant on se dit que cela correspond bien à son regard, à cette forme de contradiction que l’on sent entre son sourire, sa drôlerie « so british », sa faconde et une forme de dureté dans les yeux. Son regard est comme en retrait. Comme lui certainement même s’il ne nous le montre pas. Cela nous fait penser à certains enfants qui ne jouent pas avec les autres et observent. Quelque chose d’ancien qui affleure.