un jour, une description

2 mars 2021

Un petit village dans un arrière pays du sud de la France. Le village est construit autour de la route principale qui est bordée par des maisons d’un étage. La plupart sont anciennes avec une large porte cochère fermée par une imposante porte à double battant en bois. Devant l’une de ces portes, ouverte, un homme très âgé. On peut voir à l’intérieur un vaste atelier avec des tables, un petit tracteur, des outils, des dames-jeannes, et devant, mordant sur le trottoir assez large à cet endroit, un établi. Dessus un enchevêtrement de planches de bois et d’outils. Le vieux monsieur bouge lentement autour de l’établi, touche parfois un objet sans que l’on puisse comprendre ce qu’il fait. Il est habillé d’un pantalon vert de travail qui tient avec des bretelles sur un tee-shirt à manches longues gris, un peu large. Aux pieds, il porte des souliers de jardin en plastique noir. Il est un peu voûté, on ne distingue pas bien son visage qui n’est pas masqué et il a des cheveux blancs, courts sous une casquette en laine grise. On a le sentiment, qu’il ne fait pas vraiment quelque chose mais qu’il bricole doucement ou qu’il range. On se dit qu’il a gardé cette habitude de bricoler là, au milieu de la rue où tous devaient travailler, vaquer, vendre, s’assoir pour se reposer ou parler. Ces moments où la rue était l’espace de vie. Dans le va-et-vient des voitures et des passants masqués, il semble ne pas s’apercevoir qu’il est seul. Il poursuit son travail, et même s’il est trop âgé pour réellement faire, peu importe. Il est là.