un jour, une description

29 janvier 2021

Un homme très âgé marche tout doucement dans un grand marché. Il fait très attention de ne pas se faire bousculer et l’homme plus jeune qui l’accompagne s’arrange pour qu’il est de l’espace autour de lui. L’homme est petit, très maigre et voûté. Il a des cheveux blancs courts, raides et un peu en bataille. Son visage a un profil d’oiseau avec un nez aquilin, les joues creuses et des yeux clairs presque gris. Il porte un masque en tissu, d’un rouge lie-de-vin, qui semble presque trop grand et lui mange tout le bas du visage. Il est habillé très élégamment. On distingue une chemise blanche à fines rayures bordeaux, une cravate assez imposante, assortie au masque, lie-de-vin et par dessus un gilet beige en V boutonné. Son pantalon est en velours côtelé brun un peu trop long qui tombe en se cassant sur des très belles chaussures anglaises de cuir marron. Il a une veste un peu longue qui ressemble à un « barbour » classique brun . En marchant, il vacille souvent. Il s’appuie très fortement sur une canne très étrange ; elle est en bois mais faite dans une branche qui a gardé sa forme naturelle, très torturée, elle a juste été écorcée et polie. La poignée est faite de l’intersection entre deux branches dans laquelle il met la main. Cet homme si raffiné et sa canne forment comme une bulle d’élégance qu’on a envie de protéger, une petite chose précieuse et fragile qui traverse l’espace confus de la ville à petits pas silencieux.