un jour, une description

15 janvier 2021

Un gros palmier dans un jardin. C’est un palmier de la race des chamærops mais énorme, appelé aussi « palmier chanvre ». Contrairement à ses cousins, il est très trapu comme les palmiers classiques. Son tronc fait plusieurs mètres de haut et est si épais, qu’on ne peut l’entourer de ses bras. Avec ses grandes palmes, l’arbre est haut comme une maison de trois étages. On ne dirait pas car il est situé devant la maison mais un peu sur le côté et sur une planche en dessous. Il a de nombreuses palmes caractéristiques avec une tige puis la palme elle-même en éventail avec des terminaisons assez molles qui retombent cassant l’élan rigide de la feuille. En plein hiver, il a quelques branches qu’il faut couper car elles sont sèches et deux fruits qui forment une sorte de longue tige brune. Les nouvelles palmes sont déjà là au centre de l’arbre prêtes à pousser. Il est énorme et totalement disproportionné dans ce jardin de taille plutôt modeste où le plus grand arbre est un vieil oranger. Heureusement qu’il est sur cette planche plus basse et que ses palmes touchent le mur extérieur de la propriété. Cela masque un peu son ampleur. On voit qu’il a été planté déjà grand et tardivement certainement à la place d’un arbre mort, peut-être un palmier victime du papillon qui décime ces arbres. Rien ne pousse dessous ou presque. Il est très isolé dans la végétation voisine d’oliviers, de mimosas, d’agrumes. Sa magnifique solitude pataude et massive nous touche.