Une jeune femme dans le chemin devant chez vous. Elle est habillée d’une doudoune grise, courte et légère sur un haut blanc, d’un pantalon beige serré aux chevilles et de baskets blanches à lacets. Elle est coiffée d’une courte queue de cheval, et porte des petites lunettes sur un visage plutôt rond avec une fossette au menton. Elle ne court pas mais marche à vive allure dans la descente. Elle a à la main une laisse de cuir brun. On ne voit pas de chien aux alentours. Elle s’arrête et siffle à plusieurs reprises puis en soufflant, remonte la rue toujours en sifflant. Elle vous salue et continue. Elle doit remonter presque toute le chemin. Elle finit par appeler « allez, Pepsi, viens, Pepsi ». Tout à coup, un chien blanc qui ressemble à un chien loup mais plus fin, surgit comme s’il s’était caché derrière un mur, il la regarde, aboie, et file en courant dans le chemin qui descend. Elle dit « mais non, Pepsi », le chien s’arrête, la regarde, et repart. On dirait vraiment qu’il lui fait des blagues et qu’il joue à cache cache ou à trap-trap. Elle repasse en courant devant vous et en riant, elle vous redit bonjour et elle continue en criant « Pepsi, si tu continues, je ne joue plus ». Cette phrase vous ramène dans les cours de récréation à ceux qui chaque fois qu’ils perdaient, qu’ils étaient le « chat » , décidaient de ne plus jouer ou de changer les règles du jeu. Un parfum de l’enfance qui remonte dans le silence de la ville.