un jour, une description

26 octobre 2020

Une femme assise sur un banc dans un jardin public d’une grande ville. Elle est à l’ombre d’un des nombreux oliviers. Elle a de longs cheveux frisés, épais, de couleurs roux foncé qui nous fait penser à un henné et une frange dense près des yeux. Le visage est marqué, elle a les yeux fait avec du noir assez dense et une bouche large. Elle porte des baskets brunes, un jean assez serré, un chemisier avec de larges motifs rouges et une veste courte en cuir marron. De loin, on la voit bouger et faire des gestes avec une main. Dans l’autre main, elle tient un téléphone portable devant elle et on entend distinctement ce que dit son interlocutrice. Elle a mis le haut-parleur et parle elle-même au téléphone comme si c’était quelqu’un. Tous les promeneurs peuvent entendre leur conversation. Elle essaie souvent d’interrompre l’autre qui semble parler beaucoup en disant «et oui, et oui, quel malheur, et comme je te le disais, …». Elle reprend «  et il faut faire avec, hein, moi, c’est pareil, ce que j’en dis.. ». On a l’impression d’entendre depuis toujours ces ritournelles des conversations autour d’un café, d’une « ricoré » ou d’une verveine. Elle est seule sur son banc. Elle fait comme si.