Une église et, à côté, un cloitre. On y rentre directement par un des bas-côté de l’église. Quand on y arrive, comme souvent, on a une sensation d’espace, comme une respiration grâce à la lumière qui surgit presque brutalement. On fait le tour sous les galeries bordée de colonnes simples, grises, avec chacune le même chapiteau plat inspiré d’un chapiteau ionique. Les arches sont simples, en arrondi. On remarque qu’au dessus de ces galeries, il y a un autre étage directement sous le toit avec une colonnade blanche sans arches. A cet étage supérieur, qui nous est interdit, on remarque des petites portes dont certaines sont ouvertes. Au centre du cloitre, un puit et autour de lui quatre carrés entourés de buis taillé et des arbres disposés sans symétrie particulière : deux cyprès, un palmier, deux rosiers, un grenadier. Au centre de chaque carré de buis, l’herbe est plutôt sèche. Quelques plantes sont dans des pots, quelques autres ont été plantées récemment. Entre deux haies de buis, une bêche. Elle est plantée bien droite dans la terre. L’outil sert à cultiver ce jardin. Au-delà de la cohorte de visiteurs, il reste des gens, des moines, qui vivent, travaillent, cultivent, prient, là. L’apaisement du lieu est comme réchauffé de la présence de cet objet familier.