un jour, une description, les recommencées

28 avril 2021

Un petit palmier, mais haut, tout droit. Il y en a deux autres dans le même jardin mais qui sont près des murs de clôture, lui est seul, au milieu. Quand on est dans la maison, suivant les points de vue, il est agréable ou gênant. Il peut se retrouver devant des immeubles laids qu’il cache ou bien devant la courbe de la baie qu’il masque. Il nous a toujours paru incongru là, certainement laissé seul quand d’autres arbres ont disparu pendant le différents travaux de la maison et du jardin. On avait commencé à planter des petits arbustes près de lui pour qu’il soit moins seul. Quand le jardinier est venu le tailler, il nous a dit qu’il était malade et que, si on ne faisait pas de nombreux traitements qui risquaient fort de ne pas marcher, il allait dépérir et mourir comme beaucoup de palmiers. On a décidé de ne pas faire de traitement. On s’est dit que le traitement avait tellement peu de chances de marcher que cela ne valait pas la peine mais aussi qu’on aurait bien envie d’un autre arbre à la place ou d’un arbuste plus bas. Quand on le regarde aujourd’hui, il a l’air encore vaillant et continue de se dresser bravement. On se sent un peu coupable de le laisser à son sort. On s’est attaché à sa stature, au crissement des palmes dans le vent et on sait que s’il ne résiste pas aux charançons, papillons et larves, il nous manquera un temps. 

Un jour, une description, le 7 novembre