Un homme autour de soixante ans est assis à la table d’un restaurant avec quatre autres personnes, deux femmes et deux hommes. Le restaurant est un des plus anciens de cette ville et, même s’il est dans tous les guides, il reste très aimé des gens du coin ce qu’il sont visiblement tous les cinq. On les sent habitués et d’ailleurs aucun ne regarde la carte pour commander. On voit qu’il y a une partition nette de la table avec les deux femmes face à face, arrivées les premières, et qui avaient commandé et les trois hommes arrivés après. Ils vont manger en décalé mais de toutes les façons les deux femmes parlent entre elles et se sont à peine interrompues quand les hommes sont arrivés. Il n’y a aucun geste de connivence qui permette de savoir quels sont les liens entre eux. Jusqu’au moment où les filets de bœuf et purée de ces trois messieurs arrivent avec un peu de « mesclun ». L’un des hommes prend sa salade et la met dans l’assiette de celle qui doit être sa femme. L’autre femme regarde celui qui doit être son mari et lui lance un regard noir pour l’empêcher d’en faire autant. Il mange sa salade pendant que les deux autres rient. Puis ils se plongent tous les trois dans leur purée avec délectation.
Un jour, une description, le 25 octobre