un jour, une description, les recommencées

12 avril 2021

Une femme assise sur un banc dans un jardin public d’une grande ville. Ce parc du haut de la ville est essentiellement fréquenté par les familles et très peu par les touristes. Il y a un petit café, des tables, des oliviers, un manège et plus loin un musée et les vestiges romains. Malgré les masques, les gens sont contents de se promener. On remarque cette femme car elle seule et qu’on a d’abord le sentiment qu’elle parle avec de grands gestes aux arbres avant de comprendre qu’elle téléphone. Ses cheveux teints au henné, son khôl noir, sa tenue vestimentaire rouge nous fait tout de suite penser aux années soixante-dix même si le jean serré et les baskets sont plus contemporains. Elle parle très fort et on pourrait quasiment entendre aussi ce que dit son interlocutrice. Reviennent comme une ritournelle les « et oui, oh, ma pauvre, et il faut faire avec, quel malheur, mais tu sais ce que c’est, ce que j’en dis, prends patience » que l’on entend souvent dans les conversations entre personnes âgées mais qui nous surprennent dans la bouche de cette femme. On repense à cette expression de notre grand-mère « fais toi courage ». On a envie de la lui souffler pour que cette conversation, qui nous berce comme un souvenir, se poursuive. 

Un jour, une description, le 26 octobre