Une salle très austère et vaste de restaurant dans laquelle est servi le petit déjeuner. A chaque chambre de l’hôtel correspond une table et les commandes ont été passées la veille car les buffets ne sont pas autorisés. D’ailleurs, certains clients arrivent avec un masque et l’enlèvent à table, d’autres non. Immédiatement, cela crée de manière complètement instinctive deux clans, ceux qui sont arrivés avec le masque se regardent quand quelqu’un arrive sans, et vice et versa. Mais suivant les situations, on peut sentir d’autres complicités se nouer, entre les jeunes qui lisent le journal sur leur téléphone et les vieux qui s’emparent du « Figaro », entre les français et leur petit-déjeuner traditionnel de viennoiseries, pain, beurre confiture et café et les anglais avec leur porridge et leur thé, entre les couples sans enfants et ceux qui ont des enfants, entre ceux qui sont près des fenêtres et ceux qui sont au fond, ceux qui aiment qu’il y ait la radio en fond sonore et ceux que cela gêne… Une toute petite communauté d’une heure avec déjà toutes ses tensions et ses alliances.
Un jour, une description, le 10 octobre