Une grande place dans une grande ville. Cette place est sans cesse occupée, lieu de manifestation, de résistance, de rassemblement, de violences mais surtout d’une occupation citoyenne sans cesse renouvelée qui ne dit pas toujours son nom. Jeunes gens qui font du skate, vieilles personnes assises sur les bancs, terrasse du seul bar qui est au centre, groupes assis par terre qui boivent, écoutent de la musique, font de la musique, fument de l’herbe, discutent âprement. Et puis il y a ceux qui dansent. Quelques pliants de plage, une vague sono qui grésille, et des couples se lancent dans la danse. Tango, salsa, valse, flamenco, certaines danses entraînent les simples passants, d’autres s’admirent de loin. Toutes donnent immédiatement un sentiment de fête et de liberté. Danser sur une place en ce moquant éperdument du regard des autres, juste pour le geste, juste pour le faire ensemble. Se rappeler des bals, de l’excitation et des rires, des danseurs maladroits et de ces moments si émouvants où on pouvait voir nos parents, nos grands-parents, danser. Le souvenir d’une joie douce et chaloupée renouvelée, là.
Un jour, une description, le 18 septembre