un jour, une description, les recommencées

1 février 2021

Une femme à la terrasse d’un grand café parisien. Le midi, le restaurant est presque plein avec de nombreuses personnes du milieu culturel car il est à proximité d’un grand musée. Les tenues sont donc chics mais plutôt décontractées avec en plus quelques excentricités, chapeaux, « tabis » japonaises, montures de lunettes très épaisses et à motifs, mais sinon, en cette saison, les différentes tonalités de lin gris teintent élégamment la terrasse. Une femme arrive. Elle est différente, presque d’un autre temps, dans ses habits noirs moulés, ses sandales vertigineusement hautes, des éclats de brillance, son chignon serré et un maquillage noir et rouge. Quand elle traverse la terrasse, elle est regardée entre admiration et surprise, comme une image de magazine mais un peu passée. Elle va rejoindre un homme qu’elle embrasse sur la joue et il commence à parler vivement. Ils commandent puis elle téléphone, ils écoutent ensemble l’interlocuteur, ils sont concentrés. On voit qu’elle a enlevé ses chaussures et qu’elle frotte ses pieds l’un contre l’autre. Quand les plats arrivent, elle mange un « poulet-purée maison ». Un plat régressif. En la voyant prendre des grandes bouchées de purée et jouer avec ses pieds nus, on pense à une petite fille en vacances. Son costume est oublié. 

Un jour, une description, le 17 septembre