Un enfant, un petit garçon de quatre ou cinq ans. Il est en voyage avec ses parents et ses sœurs. Quand il arrive dans ce bel hôtel, il demande tout de suite à aller voir la piscine. Elle lui paraît immense et profonde. Il ne dit rien mais ne demande pas tout de suite à y aller. Son père décide de l’y emmener un peu plus tard dans l’après-midi. Quand il est en maillot, il demande ses brassards et tend déjà les bras. Son père ne les a pas et essaie de rassurer l’enfant en lui montrant qu’il a pied. On se demande si ce n’est pas une ruse pour que l’enfant apprenne à nager. Jamais l’enfant n’ira vraiment dans l’eau se contentant de courir au bord de la piscine, de tremper un pied. Quand ses sœurs arrivent, elles l’entrainent avec elles, il barbote mais il est toujours sur la défensive. Ce n’est que quand il revient plus tard avec ses brassards qu’il ira vraiment dans l’eau mais il est plus tard et le soleil est couché. On se dit qu’il va juste faire quelques brasses et ressortir mais pas du tout, il nage, ressort, nage, il se parle et s’encourage mais grelotte. Sa volonté de nager malgré le froid est étonnante comme si c’était pour lui le moyen d’oublier la frustration et la peur de cet après-midi. Il grandit.
Un jour, une description, le 6 septembre