Une jeune fille aux cheveux longs très frisés, châtains clairs avec des reflets d’un roux vénitien. Elle est jolie et a un visage très personnel qui retient l’attention. Sa voix est posée même si elle passe de la volubilité avec ses amis et son frère à une certaine timidité avec les adultes. Elle écoute beaucoup et on pressent qu’elle n’intervient pas dans la conversation quand ses parents sont là. Souvent, à un froncement de sourcils, à un geste de la main, elle montre presque sans le vouloir qu’elle ne comprend pas quelque chose ou qu’elle n’est pas d’accord. Elle pèse ses mots quand elle demande des explications comme si elle avait été habituée à ne pas interrompre les adultes. Il est rare qu’elle donne son avis. Quand elle le fait, souvent, elle est en opposition avec sa mère et celle-ci devant cette calme contradiction, a du mal à débattre avec sa fille et a tendance à jouer plutôt de l’autorité ou d’arguments sur l’expérience, l’âge. On voit que cela exaspère la jeune fille qui, de guerre lasse, regarde son père d’un air entre énervement et tristesse. Souvent, il vient à son secours et permet à la jeune fille d’aller au bout de ses idées et de les défendre. On l’écoute tous avec beaucoup d’attention, et dans ces moments-là, la mère est souvent prise d’une frénésie de rangement, cela fait sourire le père et la fille et nous aussi.
Un jour, une description, le 8 août