un jour, une description, les recommencées

28 novembre 2020

Un homme d’une cinquantaine d’années assis à un café. Il vient dans ce café tous les jours après son marché et même le lundi quand il y a les antiquaires. Il aime bien ce café particulièrement car c’est le café-tabac historique de ce quartier et que les clients se connaissent et parlent entre eux. Pourtant, il sent bien qu’il n’est pas l’un des leurs, qu’on lui répond poliment mais sans plus. Il n’est pas d’ici. Il est souvent en colère car il essaie de parler aux gens mais il n’est arrivé à nouer aucune amitié, aucune camaraderie, aucun amour non plus. Il regarde beaucoup les femmes. Il pense que si elles sont seules, courtes vêtues, c’est pour être regardées et donc il le fait, c’est tout. Souvent, il en aborde certaines assises à une table du café ou même dans la rue. Il est vulgaire et direct mais il ne sait pas faire autrement et pour lui une femme seule est une femme qui veut rencontrer quelqu’un, donc lui peut-être. Il se fait tout le temps rembarrer parfois cruellement mais il continue. Il ne voit pas où est le problème, il trouve que les femmes sont “dégueulasses” avec lui. Il se dit pire encore. Souvent, il sait bien que les femmes qui sont à une table à côté de lui vont lui dire non, mais il les aborde quand même, juste pour les embêter, qu’elles se sentent mal et s’en aillent. Qu’elles ne profitent pas de cet instant. Bien fait. 

Un jour, une description, le 31 juillet