Un chien tout petit, absolument ridicule avec des oreilles pointues et une queue dressée et retournée comme si elle avait été mise en plis autour d’un bigoudi. Nous sommes sur une petite île avec un seul tout petit village et un port. On aurait pu imaginer que le chien de ce village soit plutôt un gros chien qui se promène mais, non, c’est ce petit chien qui est visiblement connu de tous les autochtones et qui se balade partout même sur les pontons. Par recoupement, on pense qu’il appartient à un des restaurants et que toute la journée, il est en liberté. On est surpris car ce type de chien est plutôt un chien à « mémère » qu’on imagine avec un nœud entre les oreilles et dans un panier. De temps en temps, on le voit entrer dans un des restaurants, certainement aller boire, et ressortir pour aller vaquer à ses occupations de chien. Jamais on ne le verra quémander une caresse, de l’attention ou à manger. Sa tranquille indépendance le rend attachant, on se surprend à le chercher des yeux quand on arrive sur le quai ou qu’on s’installe au bar. Dans son incongruité, il fait partie du paysage.
Un jour, une description, le 22 juillet