un jour, une description, les recommencées

17 novembre 2020

Quatre femmes se retrouvent tous les jours pour faire une promenade et passe dans un étroite ruelle en pente qu’elles descendent. Chacune a une maison ou un appartement dans ce quartier et elles se retrouvent tous les jours pour faire une promenade contournant l’interdit de se réunir. Elles en profitent pour s’échanger des nouvelles, mais aussi pour se moquer des unes et de autres, pour plaisanter, elles rient souvent. Pourtant, une est à part et on comprend qu’elle est la mère des trois autres. On ne sait si elle ne participe pas à la discussion générale, vive et légère, parce qu’elle n’arrive pas à la suivre complètement, ses filles faisant allusion à des chanteurs, à des séries, qu’elle ne connait peut-être pas, ou bien si c’est parce qu’elle ne veut pas s’en mêler tenant à garder de la distance. Parfois, elle est même assez sèche avec ses filles, dit qu’elles sont trop bavardes. Pourtant celles-ci sont très attentionnées avec elle, lui demandant régulièrement si “ça va”, l’écoutant avec attention. Mais on sent comme un peu d’impatience chez elles, elles ont certainement envie aussi d’être entre elles, de se dire des choses plus intimes. Certaines traînent et s’isolent pour pouvoir parler à voix basse, ce qui irrite leur mère qui les rappelle à l’ordre comme si elles étaient encore des enfants. On pense que ce jeu de rôle figé depuis l’enfance leur fait du bien à toutes les quatre le temps de ces courtes retrouvailles quaotidiennes.

Un jour, une description, le 21 juillet