un jour, une description, les recommencées

16 novembre 2020

Un homme d’une cinquantaine d’années qui écoute un concert de musique classique. Le concert se fait sur la place haute d’un petit village. Tous ceux qui aiment la musique classique sont là avec quelques personnes venues de plus loin. D’une certaines façons tous les notables sont là même si, pour la plupart, ils ont l’air d’anciens « babas ». L’homme arrive avec un air très décidé et prend immédiatement la meilleure place d’autorité comme si elle lui revenait ou comme s’il était un professionnel. En réalité, il est mal à l’aise car c’est la première fois qu’il vient à ce type de concert et il ne veut pas que cela se voit. Il ne comprend pas pourquoi cette place est libre et saute sur l’aubaine. Il ne sait pas que les meilleures places sont un peu plus au centre pour pouvoir mieux entendre l’ensemble des instruments de manière équilibrée. Quand les musiciens arrivent, il est un peu hésitant sur les rituels qui font que l’on applaudit les musiciens, puis le chef. Il est pris dans la musique et c’est certainement pris par un enthousiasme sincère qu’il commence à applaudir après le premier mouvement alors qu’il faut attendre que l’ensemble des morceaux du concerto aient été joués. Il est seul à applaudir, il s’arrête net et voit que le chef enchaîne, il regarde le programme et certainement, comprend. On l’imagine rouge ou blême de honte. On est triste pour lui. On se dit qu’on aurait dû applaudir aussi, par solidarité. On se dit que la gentillesse serait de dire au public comment cela se passe avant. Ce serait cela, accueillir. 

Un jour, une description, le 20 juillet