un jour, une description, les recommencées

14 novembre 2020

Un couple âgé d’italiens déjeune avec un ami. Elle est petite et très ronde. Elle a des cheveux frisés assez longs et gris, un visage avec des grands yeux bruns, des lunettes ovales et un petite bouche très dessinée. Elle est vêtue d’une longue robe fleurie dans des tons verts avec des motifs de fleurs blanches et une large ceinture de cuir brun à la taille. Aux pieds, elle porte des baskets de cuir naturel. Elle arrive avec un sac de cuir brun qui a la forme de grand cabas, qui est ouvert et débordant. Elle salue vivement leur ami, fouille dans son sac et s’assied en le posant sac par terre. Le sac bascule et tout son contenu tombe. Elle regarde par terre puis regarde vite son mari qui ne dit rien. Elle se penche et essaie de rattraper tout ce qui est tombé, de temps en temps, se relève pour participer à la conversation puis se replonge sous sa chaise. Quand elle se relève, elle a son sac rempli à nouveau sur les genoux. Et se remet à parler. Son mari alors, délicatement, sans rien dire mais avec un sourire et un soupir presque imperceptibles, prend le sac, range ce qu’il y a dedans, cherche le téléphone, le trouve sous la chaise, ferme le sac et le pose sur la chaise en face de lui. A son tour, elle fait comme si elle ne voyait rien. On se demande si dans ce duo, son rôle à elle n’est pas de tout faire tomber, de tout perdre et lui, calmement et élégamment, de tout ranger, tout retrouver, tout ordonner.

Un jour, une description, le 19 juillet