un jour, une description, les recommencées

16 octobre 2020

Une femme assez âgée assise à une table qui parle avec deux personnes. Elle est agacée. Elle trouve, une fois de plus, qu’on ne la laisse pas assez parler alors qu’elle en sait plus que tous sur le sujet. Elle pense souvent qu’elle, elle sait et elle admet peu la contradiction. Ce n’est pas l’âge qui l’a rendue comme cela, elle l’a toujours été. Elle n’en a que rarement conscience, il faut vraiment que quelqu’un en qui elle a confiance, le lui dise au bon moment, en flagrant délit, pour qu’elle accepte de l’entendre. Elle a très envie de couper la parole de la personne qui parle et ne peut réprimer des gestes d’agacement. Elle est certaine que ce qu’elle veut dire est essentiel et elle a très peur d’oublier. Son visage se ferme et elle n’écoute plus, elle se dit et redit l’idée qu’elle veut développer de peur qu’elle lui échappe. Evidemment, du coup, quand elle prend la parole, n’ayant pas suivi ce qui a été ajouté, parfois elle répète ce qui a déjà été dit, ou se trouve en décalage. Elle a horreur qu’on le lui fasse remarquer et devient vite agressive, rembarrant celui qui a osé intervenir d’un « et bien, oui c’est ce que j’ai dit » et laissant tout le monde bouche bée. Ce qui est le but.

un jour, une description, 13 juin