un jour, une description, les recommencées

15 octobre 2020

Une conversation entre cinq personnes dont certains semblent bien se connaître et d’autres presque pas. Un homme âgé, assis très confortablement sur sa chaise, les jambes croisées, son verre de rosé à la main, savoure ce moment. Il aime beaucoup cette place et ce café et y vient souvent prendre l’apéritif mais seul. La présence des autres le ravit, il les écoute et cela lui suffit. Il sent bien que parfois la conversation s’emballe, que sur certains sujets, il devrait dire quelque chose mais il ne le fait pas ou peu. On ne sait s’il n’en a pas envie ou bien s’il n’est pas certain d’avoir quelque chose d’intéressant à dire. Et d’ailleurs, quand il prend la parole, il tombe à côté mais n’a pas l’air du tout d’en être froissé ou même de s’en apercevoir. On se dit qu’il fait l’effort par pure convention sociale mais que la conversation ne l’intéresse pas vraiment et qu’il l’écoute par intermittence. Peut-être qu’il ne peut prêter attention qu’aux sujets qui le touche de près. On ne sait si c’est par indifférence aux autres ou parce que, de s’abstraire du débat, lui permet de juste de mieux profiter de ne pas être seul.

un jour, une description, 12 juin