La voiture cabossée et bleue roule très lentement sur une petite route où vous vous promenez. Les jeunes gens à l’intérieur semblent comme absents, ne regardant ni le paysage, ni la campagne environnante. Chacun fume une cigarette, ils ne se regardent pas non plus. Elle scrute néanmoins la route avec une sorte d’anxiété et on se demande en voyant l’état de la voiture s’ils n’ont pas eu de nombreux accrochages. Vous êtes en train de cueillir des fleurs le long du chemin et la voiture ne vous évite pas, au contraire, elle vous oblige à vous pousser. La musique très forte qui sort de la voiture vient couronner la violence sourde de la situation qui d’un coup vous apparaît presque cinématographique. Vous ne savez si c’est eux qui jouent à imiter une scène ou si c’est vous qui projetez cela. Vous êtes mal à l’aise tant que la voiture ne disparaît pas au loin.
Un jour, une description, 28 avril