Une femme d’une cinquantaine d’années derrière un comptoir. Son étal de volailles semble tout petit mais il communique avec la grande boucherie qui est à côté et on comprend que c’est la même maison. Elle semble de taille et de corpulence moyennes. On voit qu’elle porte un gros pull rouille à col roulé et un tablier bleu, et que par dessus, elle a un gilet épais, beige, ouvert, à grosses mailles et gros boutons de bois. Elle a une écharpe blanche et noire autour du cou, un masque, des yeux noirs assez maquillés, des cheveux auburn avec une grande frange et une queue de cheval plutôt basse. On voit qu’elle a enlevé la chapka gris-vert qu’elle a souvent sur la tête et qui est posée à côté de la balance. On se dit que le matin, il doit faire très froid et qu’elle se découvre petit à petit même si, dans ce marché couvert sans soleil, il ne fait jamais chaud sauf pendant le plein été. Elle vous sert et prépare ses volailles avec beaucoup d’attention et de métier. A un moment donné, elle entend les deux jeunes bouchers discuter de quel morceau de viande choisir pour une commande. Elle quitte un instant son étal pour entrer côté boucherie et leur dit tout bas une phrase. L’un se remet à servir, l’autre va dans la chambre froide. En l’absence du patron, c’est elle qui commande. C’est sa fille.