Un écran, le visage d’une femme. Elle doit avoir une cinquantaine d’années. Elle porte les cheveux courts, ondulés, coiffés en arrière. Ils sont châtain clair avec des mèches blondes et doivent être teints. Elle a un visage plutôt pointu avec une petite bouche, un nez droit et des yeux bleus perçants. Elle est assez ronde, on le perçoit à ses épaules opulentes, à sa chemise fleurie ample et à son foulard bleu entouré à la va-vite autour de son cou. Elle a des grandes lunettes de soleil en forme de papillon qu’elle relève souvent sur ses cheveux. Elle est très expressive. On ne sait si c’est parce qu’elle sait qu’elle est filmée mais pour chacune de ses expressions, la joie, la surprise, le mécontentement, le rire, l’interrogation, elle reste un instant figée dans une expression outrée comme un arrêt sur image. On dirait parfois un dessin animé, on attend presque les onomatopées et les signes graphiques qui marquent une émotion, un mouvement, une bagarre. Elle n’est pas actrice mais elle joue un rôle, celle de l’extravertie, qui dit tout ce qu’elle pense, qui est traversée par ses émotions. Pourtant parfois, son regard semble plutôt froid. Elle doit se tenir à ce rôle parce que son compère présentateur est un homme qui surjoue le calme et la froideur. On pense que cela doit être fatigant mais pas si éloigné d’un numéro de clown. Elle est l’Auguste.