un jour, une description

30 novembre 2020

Un homme d’une trentaine d’années, il est le cuisinier d’un restaurant populaire sur la grande place d’un marché. Le restaurant, comme tous les autres, est fermé mais fait des plats traditionnels à emporter. Le cuisinier sort pour vous parler car vous voulez lui commander quelque chose de spécial. Il est grand, il a les cheveux recouverts d’une charlotte de papier qui fait penser à celle des hôpitaux, il a un tee-shirt gris, un jean, un grand tablier blanc maculé de tâches et des « crocs » vertes. Son visage est long avec des yeux bruns et vous remarquez qu’il ne porte pas de masque. Il veut vous emmener dans sa cuisine car il n’a plus de four et ne peut pas cuire votre commande. Vous tombez des nues. La cuisine de ce restaurant qui fait normalement beaucoup de couverts est minuscule et malcommode. Il voit votre étonnement, il est penaud et il s’excuse presque. Il vous explique comment il travaille dans cet espace réduit. Il est très fier de toutes ses trouvailles et son visage s’anime, il mime les gestes rapides du service. Il vous dit qu’heureusement qu’il peut quand même cuisiner parce que cela lui manque les gens, le coup de feu mais que là en plus son four l’a lâché. Il est presque au bord des larmes. Vous dites que vous ferez cuire vous-même votre commande, que ce n’est pas grave. Il vous sourit avec un sourire d’enfant soulagé et se remet à cuisiner immédiatement en vous oubliant instantanément.