un jour, une description

23 novembre 2020

Un homme assis sur des rochers qui forment une petite digue artificielle qui entre dans la mer. Il est assez jeune, une trentaine d’années, peut-être. Il a des cheveux bruns, courts et on ne voit pas son visage. Il porte des chaussures de marche en cuir gris, on distingue des chaussettes beiges puis un pantalon gris foncé en toile. Il est ensuite habillé d’une chemisette noire avec des motifs jaunes et d’une doudoune sans manches grise. Il a gardé son sac à dos dont on voit les deux bretelles sur ses épaules. Au poignet, il porte une montre et son masque bleu. Sa tête est penchée en permanence sur son téléphone portable. Il ne regarde rien, ni la mer, ni la plage, ni la ville. Il ne bouge quasiment pas et observe son portable sans téléphoner, sans parler, sans jouer, comme s’il visionnait une vidéo ou un film. Tout à coup, il range son téléphone dans la poche de son pantalon, se lève, rajuste sac à dos et part. On remarque alors que que la femme qui était en maillot de bain pas loin de lui, sur la plage, s’est rhabillée et s’en va. Il la suit. Quand elle s’arrête, on pense qu’elle l’attend et qu’ils sont venus ensemble mais non, il la dépasse un peu gêné, elle a le visage tendu et attend un moment, puis reprend sa marche. On ne sait s’il a voulu la suivre ou si c’est un hasard. Mais jamais tout ce temps, il ne l’a regardée ou n’a essayé d’engager la conversation. Il n’a rien vu ni rien regardé, peut-être que d’être là, pas si loin des autres, avec le bruit de la mer lui suffit.