Une rue dans une petite ville d’Italie. Une double porte en métal noir est surmontée d’un petit auvent en « éternit ». Sur le métal, un panneau avec le logo « sens interdit » et une petite enseigne collée. Dessus, le nom et le métier du propriétaire, un plombier, cela doit être le local pour son matériel. Devant la double porte, une chaise de bois de type « bistrot ». Autour, des étagères qui donnent sur le trottoir, avec de multiples fleurs et plantes dans des pots. De près, on se rend compte qu’il y a un drôle de mélange de fausses fleurs aux couleurs assez criardes, rouges, roses, jaunes et oranges, et des vraies plantes mises en terre dont certains sont fleuries comme des géraniums et des « impatients ». L’ensemble est étonnant, car si on a pris l’habitude de voir des plantes sur les trottoirs et les façades autour des portes et fenêtres dans les villes, celles-ci apparaissent sur un mur vide et autour d’une grand rectangle noir opaque. On se dit que la chaise doit être régulièrement occupée par ce plombier qui plante des fleurs et tente ainsi de contrer la rudesse de la façade. Une attention jardinée pour pouvoir s’asseoir dans la rue, entouré de ce halo de couleurs et de nature rassemblées comme une petite installation paysagée.