Un homme d’environ trente cinq ans, très grand, large, très musclé et dont la seule présence physique dégage une force impressionnante. Il est blond, bien coiffé avec les cheveux un peu longs mis en arrière et encore humides comme sortant de la douche. Il a un visage fin avec un menton carré et assez long. De près, on voit qu’il a de nombreuses cicatrices mais que son nez contrairement à certains de ses camarades est intact. Il est habillé d’un costume gris et d’une chemise blanche, on a le sentiment que les habits, pourtant à sa taille, vont éclater sous la pression d’une force contenue. Il parle tout doucement et face aux nombreuses sollicitations, répond simplement. Son regard est bienveillant et on a du mal à se le rappeler écumant de rage une heure auparavant, distribuant des coups aux joueurs de l’équipe adverse qui avaient fait mal à l’un des siens. La force domptée et la maîtrise que l’on sent en lui tiennent aussi à la fatigue après avoir passé tout ce temps sur le terrain à courir, lutter, pousser, plaquer. C’est toute sa vie qu’il abandonne pour le temps propret et engoncé du capitaine courage interviewé. Parfois, quand il se redresse ou qu’il rejette ses cheveux en arrière, se superposent à cette figure posée et souriante, les images intenses de lui dans le match .