un jour, une description

16 août 2020

Une jeune femme d’une trentaine d’années à la table d’un restaurant déjeune avec son mari. Elle est habillée d’une jupe noire assez longue qu’elle remonte une fois assise parce qu’il fait chaud, laissant voir ses jambes fines. Elle a des sandales en cuir avec des lanières croisées et elle bouge sans arrêt un de ses pieds. Elle porte un tee-shirt blanc et a très peu de bijou à l’exception d’une alliance et d’une bague de fiançailles. Ses cheveux sont longs, raides et châtains et son visage est plutôt allongé avec un beau nez fin et très droit. On ne voit pas ses yeux car elle porte des lunettes de soleil rondes fortement teintées. Elle a une jolie bouche assez petite, ourlée et délicatement dessinée. Pourtant son visage est complètement transformé par une moue de dégoût. Les coins affaissés de sa bouche, ses lèvres retroussées, donnent une sensation d’une forte répugnance. Elle parle beaucoup et avec véhémence et on se demande si c’est ce quelle raconte qui lui donne cette expression de répulsion. Puis, à un moment donné, elle commente leur repas, qu’elle trouve excellent, avec la même moue. On se dit que jamais elle n’a souri, que jamais les coins de sa bouche ne se sont relevés, que jamais son visage ne s’est éclairé. On se demande quel écœurement a pu altérer si définitivement un sourire disparu.