La maison est neuve, quelconque avec sa couleur beige et ses balcons à balustres mais elle a une belle vue sur la mer et un joli jardin. La jeune femme qui y vit semble ne jamais se préoccuper de l’extérieur et ne sort que rarement sur la terrasse devant la porte-fenêtre de sa chambre. Les jours de grand soleil, elle s’installe dans un transat en maillot de bain et bronze, des écouteurs sur les oreilles, sans jamais regarder la mer. Elle vit dans cette maison comme dans un appartement du centre ville. Alors qu’elle y est seule avec son compagnon, on dirait que pour elle, le jardin, est un espace qui ne lui appartient pas. On imagine qu’arrivée récemment dans cette maison, elle ne s’est pas encore détachée de la vie en appartement avec balcon qu’elle a eu jusqu’à présent et qu’elle reste attachée à cette mesure ancienne et rassurante de l’espace urbanisé. Elle n’arrive pas à prendre la géométrie de l’opulence nouvelle.