Un homme assis derrière une table devant un large auditoire. Il doit avoir une soixante d’années et semble très à l’aise, il a l’habitude de cette situation. Il a des cheveux presque blancs bien coupés et une costume gris foncé avec une chemise blanche et une cravate sombre. On perçoit un gilet noir de laine et le col de sa veste est remonté étrangement, lui donnant un air moderne. On pense qu’il a froid, qu’il y a un courant d’air. Il parle dans un micro et a des notes posées devant lui. Son visage est fin et élégant, il ne quitte jamais ses lunettes. Dans cette sobriété et le sérieux de son cours, il sourit de temps en temps avec une ironie qui ne semble pas mordante. On est surpris car, dans ce qu’il énonce, il glisse des notes personnelles, des petits décalages ce qui est nouveau pour lui et pour nous. Il s’accorde ce droit car c’est sa dernière année. C’est le fin. Et son ironie est presque tendre de ce qui lui apparait comme une incongruité, lui qui continue avec tant d’ardeur son travail de pensée.