On entend des voix d’enfants surexcités. Ils crient, ils courent, ils s’exclament, ils rient, c’est Pâques. La chasse aux œufs est ouverte dans les jardins de ceux qui en ont. Tout à coup, on entend des pleurs. Celui qui n’a pas trouvé d’œufs, celui qui s’est fait voler les siens, celui dont l’œuf est cassé, celui qui en a moins que les autres, celui qui pense que c’est injuste et qui ne se remet des cris de victoire des autres enfants qui bourdonnent autour de lui. Une voix d’adulte intervient calmement mais il y a sous la douceur, un agacement et on comprend que c’est toujours cet enfant-là qui pleure dans ces moments de fête et de joie.