Une femme d’une quarantaine d’années qui est massive mais semble assez sportive, dynamique. Elle dirige une équipe de plusieurs personnes depuis quelques mois. Elle ne se sent pas bien dans cette position et elle sait qu’elle n’est pas appréciée. Dès qu’elle est arrivée, elle a vu que tout, sa personnalité, sa manière de s’adresser aux autres, son accent, tout était mal pris. Elle n’arrive pas à redresser les choses, elle ne comprend pas clairement ce qui se passe mais elle continue d’essayer. Elle se rend compte que peu à peu, elle a changé. Elle s’est habillé en noir, elle a mis des petits talons, elle a coiffé ses cheveux de manière stricte avec un carré court, elle s’est déguisé en patronne. Surtout, elle a changé ses petites lunettes rondes contre une monture très forte, très lourde comme c’est la mode chez les architectes, les designers et les communicants. Parfois elle se dit, quand elle regarde son reflet, qu’elle veut tellement se mettre à distance qu’elle a maintenant des lunettes qui font plus penser à des lunettes de protection pour souder et qu’à des lunettes de vue. Elle a l’impression qu’elle est moins atteinte par l’agressivité autour d’elle comme cela mais elle se rend bien compte qu’elle devient encore plus froide comme ça. Quelquefois, quand des amis viennent à son bureau, elle retrouve une forme d’insouciance, une joie légère qui a l’air de surprendre autour d’elle. Elle n’arrive pas à trouver de la légèreté dans ce qu’elle fait, elle ne trouve pas de place pour son humour, elle n’y arrive pas. Elle travaille.
Un jour, une description, le 17 juillet