Un jeune garçon pieds nus, en pantalon de survêtement relevé et tee-shirt ample et blanc, s’amuse avec les vagues au début de l’automne. On le regarde jouer avec les vagues sous les yeux de sa mère qui est très attentive mais qui fait attention de ne pas en faire trop. Elle regarde cet adolescent et est heureuse d’entendre son bonheur, retrouvant les accents aigus de son enfance quand la mer vous surprend et vous mouille plus qu’on ne le voudrait. Elle se rend compte que quand on regarde son enfant, on ne peut savoir si c’est une fille ou un garçon. C’est ce que son enfant veut jouant volontairement entre attributs de la féminité et ceux de la masculinité, prenant un peu des deux. Au début cela la gênait mais maintenant qu’elle voit et entend cette joie, plus du tout. Elle doit souvent défendre ses choix ou plutôt sa volonté de ne pas choisir face aux autres, la famille, l’école, elle a souvent peur qu’on lui fasse du mal. Elle essaie de le protéger. Elle se bat pour qu’il puisse faire comme il veut. Elle aime l’entendre rire les pieds dans l’eau, elle aime sa liberté. C’est son enfant, et c’est tout.
Un jour, une description, le 15 juillet