Un couple de trentenaires italiens sur une plage. Ils sont d’abord allongés côte à côte et écoutent la même chose avec chacun, un écouteur dans une oreille. Ils sourient en même temps et se regardent de temps en temps. Il se met à chantonner fort et elle lui fait signe, il ne la voit pas et elle est obligée de lui taper sur le bras pour qu’il s’arrête. Il est vexé ou gêné et enlève son écouteur. Il regarde autour de lui comme figé et on perçoit qu’il n’a pas l’habitude d’être là. Ses gestes sont empruntés et il ne bouge pas de son matelas alors que sa compagne va et vient avec naturel, commande à boire, farfouille dans ses affaires, plaisante. Elle perçoit cette gêne et tente de le dérider d’abord par un massage puis en allant se baigner. Dans l’eau, il est plus à l’aise, il nage très bien et s’éloigne volontairement d’elle comme si là, c’était son territoire à lui. Elle joue le jeu et minaude. Quand ils reviennent, il s’allonge tout de suite. Elle lui propose d’aller déjeuner au restaurant, il est content mais il regarde comment sont habillés les autres hommes pour ne pas l’être trop ou pas assez. A table, on les voit discuter, on le voit l’écouter, elle s’anime et parle avec vivacité, il lui répond, on voit qu’il se sentent tous les deux à l’aise et que c’est, enfin, un territoire partagé.
Un jour, une description, le 4 juillet