un jour, une description, les recommencées

22 octobre 2020

Une femme d’une quarantaine d’années sort d’un pas décidé d’une serre reconvertie en pépinière. Elle travaille là depuis des années. Avec une amie d’enfance, elles ont créé cet endroit dans ce qui était une des serres de ses parents agriculteurs. Peu à peu, elles ont agrandi les lieux et accueillent maintenant aussi d’autres produits qu’on leur dépose : du miel, de l’huile, des confitures,… Mais elle n’aime pas trop être dedans, elle préfère s’occuper des plantes qui sont à l’extérieur, les choisir quand des clients le lui demande, faire les semis, vérifier les pousses, doser au mieux l’arrosage, repiquer, mettre en pot, faire des mélanges de terre différents, gérer le compost et les engrais, c’est son domaine. Son territoire. Elle n’aime pas mettre des gants, elle n’en a jamais mis même si elle a les mains abîmées. C’est important de pouvoir sentir le tassement de la terre, la souplesse des feuilles et des tiges. Depuis qu’elle y est obligée par les contraintes sanitaires, elle a l’impression de moins bien travailler, elle se sent gauche. Comme si on avait plastifié ses mains mises ainsi à distance de tout ce qui fait précisément son travail. Alors souvent, elle triche. 

Un jour, une description, 19 juin