Le petit magasin de fruits et légumes est simple avec des produits locaux et les deux hommes qui s’en occupent sont très avenants. Devant leur magasin, un homme qui n’a pas d’âge, Hugo. Il est le plus souvent assis sur un scooter et regarde dans le vague en fumant. On pourrait croire qu’il est le patron, que le scooter lui appartient, qu’il vient pour parler un peu, qu’il attend son tour, qu’il est un des petits « dealer » du quartier. Il a un regard étrange qui semble perdu même quant il regarde quelqu’un, l’écoute et lui parle. Les deux patrons du magasin lui confient de petites tâches et notamment de livrer des vieilles personnes, aider à porter des panier, trop lourds ou faire des petites courses. Ils racontent avec beaucoup de gentillesse et de drôlerie toutes « les bêtises d’Hugo » qui est parfois parti pendant des heures pour aller chercher du pain à côté. Cette manière à la fois tendre et sans mièvrerie dont ils en parlent nous montrent comment, dans ce qui est encore un quartier populaire, on peut s’occuper de quelqu’un qui défaille. Comme dans les villages avant.
un jour, une description, 25 mai