La chevelure domptée par une queue de cheval semble démesurée, dense, épaisse, frisée pour une si petite tête. Quand elle se coiffe le matin, elle ne sait jamais comment elle va faire avec ses cheveux qui l’obligent tous les jours à choisir un personnage. Cela lui plait et, en même temps, lui pèse. Quand elle ne veut pas y passer trop de temps, elle fait juste une queue de cheval ou un chignon flou et elle sait que tout de suite, cela relève ses traits, lui donne un côté avenant même quand elle est de méchante humeur. Quand elle a le temps, elle peut s’amuser à les faire bouffer quasiment en une rayonnante coupe afro ou les dompter en deux tresses ingénues. Elle s’habille pour que cela corresponde à sa coiffure et peut donc ainsi perdre dix ans, ou changer d’origine. Parfois, elle se dit que cette masse lui écrase le visage et qu’on ne la voit pas. Qu’on doit la décrire comme cela : « la petite italienne avec les grands cheveux très frisés » et qu’être résumée à cela, la rend amère.
un jour, une description, 18 mai