un jour, une description, les recommencées

15 août 2020

Derrière un mur trop fin, une voix de femme qui ne peut s’empêcher de crier quand elle parle. L’homme à qui elle s’adresse est pourtant près d’elle mais sa véhémence à l’air de s’adresser non pas à lui mais à une sorte de public fantôme. Elle voudrait que tout aille plus vite car les aménagements de la maison et du jardin ne sont toujours pas terminés. Elle sait que le jardin est sec, la maison laide et banale, et qu’il faudra du temps pour que ce lieu, dont elle a hérité récemment, retrouve une vie. Elle gesticule, crie, s’exclame, rit avec une sorte de frénésie qui est tellement visible qu’elle en devient gênante. Devant cette tristesse du lieu, elle a décidé de faire une piscine d’un bleu rutilant, entourée de gazon synthétique. Face à la maison vide, ce petit espace devient factice animé de rires forcés d’une fausse fête sans joie.

Un jour, une description, 4 mai