On entend des voix d’enfants surexcités. On entend aussi des voix d’adultes. Ils regardent et commentent ce que font les enfants qui se sont enfin lancés dans la chasse aux œufs de Pâques après une longue attente. Certains courent dans tous les sens, d’autres cherchent de manière organisée, tous trouvent des œufs et crient de joie. Une des mères dit que l’un des enfants n’a encore rien trouvé. Sa voix est tendue. Elle répète encore « il n’a rien trouvé » et, effectivement, on commence à entendre des pleurs. Elle lui parle gentiment, lui dit qu’il va trouver, il pleure de plus en plus fort et elle commence à s’agacer. Elle demande à quelqu’un d’aller l’aider sur un ton qui montre qu’elle est fatiguée. Il y a dans sa lassitude quelque chose comme une peur que cet enfant-là n’arrive jamais à être dans la joie éclatante des moments de fêtes et de partage. Qu’est-ce qu’elle a manqué ?
Un jour, une description, 3 mai