un jour, une description, les recommencées

12 août 2020

Un homme d’une soixantaine d’année, maghrébin, il se tient devant une secrétaire médicale assise à son bureau. Il avance une ordonnance vers elle et ne dit rien. Elle s’en saisit, la lit et la lui retend en lui disant qu’il n’a pas pris rendez vous. Il lui dit qu’il vient pour l’examen comme l’a dit le docteur. S’engage alors un dialogue de sourds entre lui et elle. Il va finir par faire son examen. Il semble un peu moins inquiet quand elle lui dit d’aller boire de l’eau. Il panique, il ne sait pas où boire, combien boire, pourquoi boire, malgré les indications, il se trompe de porte. La secrétaire doit se lever et elle voit qu’il a peur. Elle lui explique mieux. Il nous semble que c’est la première fois que cet homme fait un examen de ce type et qu’il pense que, s’il fait cet examen, et qu’en plus il doit boire avant, c’est qu’il est forcément gravement malade. Il porte comme nous tous un masque. Malgré la climatisation, il transpire et enlève son masque pour s’essuyer le visage avec un mouchoir en tissu. Il voit la secrétaire lever les yeux au ciel et lui faire signe. Il remet précipitamment son masque. A l’envers.

Un jour, une description, 1er mai