les images

2 décembre 2020

Le coude est posé sur la table rose. Le bras vermillon fait un angle droit et la main rejoint la tempe de la liseuse qui est légèrement penchée mais face à nous. Devant le bras sur une table rose, un carré presque blanc entouré d’une mince ligne noire, plus épaisse du côté du fauteuil, à gauche. Carrés de bleu, grands aplats de rose et de noir, le tableau se tord entre surfaces, diagonales amorcées et reflets distordus. Il y a trois autres aplats de blanc mais sur chacun il y a des coups de pinceaux pour représenter, sommairement, même pas figurer vraiment, deux dessins et un tableau. L’aplat du livre est le seul à être blanc, comme si peindre un livre était impossible. Ce carré-là fait comme un trou dans le tableau. Un aplat de blanc qui serait le livre sur lequel rien ne serait écrit, ou un livre refermé, sans titre avec une couverture monochrome. Une forme de silence, un arrêt du regard dans la peinture. Quelque chose ne peut pas être peint.