un jour, une description

17 septembre 2020

Une femme à la terrasse d’un grand café parisien. Elle est grande, brune, coiffée d’un chignon banane et a d’assez grandes lunettes de soleil en forme de papillon qui lui recouvrent le visage. Elle est habillée d’une robe de cocktail noire moulante, qui descend au genou et qui est échancrée dans le dos et sur les hanches. De chaque côté de la taille, une petite chaine argentée. Au pied, elle est chaussée de sandales fines, à très haut talon presque aiguille. Les sandales sont nacrées et sur le dessus des lanières, il y a quelques fausses pierres qui brillent à la lumière. Etrangement, elle n’a pas de bijoux, uniquement une montre qui a l’air de métal doré. Elle arrive, s’assied et enlève son masque et ses lunettes, commande son repas avec son compagnon qui était là avant elle. Elle est très bien habillée, trop. C’est étrange. On se dit que peut-être elle a un cocktail mondain plus tard. Elle répond au téléphone et met le haut-parleur pour que son compagnon entende. D’une main, elle tient son téléphone, et de l’autre, elle mange. Elle mange de la purée. Elle la savoure comme une enfant en prenant des grosses bouchées qui lui emplissent la bouche. Ce geste régressif lui donne un sourire qui déjoue tout ce dont elle s’est paré avec tant de soin.