Une femme d’une cinquantaine d’années assise dans une salle d’attente. Elle porte un masque, des cheveux courts teints en noir et des grosses lunettes à monture écaille. Elle tient son sac sur ses genoux. Elle a une robe bleue avec des découpes de petites figures géométriques qui est une imitation d’une robe Maje. Face à la recherche de cette tenue, on est extrêmement surprise de voir ses chaussures. Ce sont des mules très usées avec un petit talon compensé, en plastique. Souvent les femmes qui travaillent au marché et qui ont un certain âge, en portent. Elle a de grands pieds, très déformés et porte un vernis à ongles rose posé très maladroitement sur des ongles abîmés. Elle se lève alors que ce n’est pas son tour et va au secrétariat pour dire qu’elle attend depuis très longtemps d’une voix très tendue comme si elle allait pleurer. La secrétaire, qui l’appelle par son nom, la rassure, lui dit qu’on va la recevoir, qu’elle est arrivée très en avance et que ce n’est pas encore l’heure à laquelle elle a son rendez vous. Elle revient et se rassied. Elle triture les anses de son sac. Elle a peur.