un jour, une description

14 juillet 2020

Un homme d’une quarantaine d’années. Il n’est pas grand, avec une densité physique, une épaisseur qui est contredite par un visage dans lequel tout est petit. On remarque immédiatement que le sourire est toujours forcé et que le mouvement incessant des yeux le contredit. Il observe tout, tout le temps, et on cherche ce qui est l’espace ou le lieu de son angoisse. Il a deux jeunes enfants qui jouent, non loin de leur mère, assez tranquillement. Dès qu’il arrive, l’un se met à crier et l’autre à faire une bêtise. Cet homme fermé a fait de l’inquiétude pour ses enfants, une obsession. Il fait presque peur dans ses gestes précautionneux, quand il enlève absolument tout qui pourrait représenter une danger, quand il passe son temps accroupi à vérifier que tout se passe bien. Il sait que les autres le voyant pensent qu’il est obsessionnel, qu’il exagère. Il se sent jugé alors il parle autant pour les autres que pour lui-même en commentant ce qu’il fait et en en donnant les raisons, tentant d’objectiver pour lui et les autres ses gestes. Il sait qu’il en fait trop mais il ne peut pas faire autrement. Il créé une tension perpétuelle qui malmène les êtres.