Un maître d’hôtel dans un établissement plutôt chic en Italie. On croise plusieurs membres du personnel, on a l’impression qu’ils sont très nombreux, une à l’accueil, un jardinier, une personne pour les bagages, un cuisinier, une serveuse. Le soir, nous sommes servis par un maître d’hôtel qui joue à la perfection son rôle, presque trop, il est accompagné d’une jeune serveuse qu’il traite avec ce qu’il faut de condescendance pour que les clients comprennent bien qu’elle est sous ses ordres. Notamment quand il s’agit de servir un plat à partager, il la pousse presque pour le faire, les sourcils froncés comme si elle en était incapable et que c’était son devoir de le faire à sa place. Le lendemain, au petit déjeuner, cette hiérarchie est encore plus marquée et devient gênante. Pendant la journée, on croise à plusieurs reprises des employés et on se rend compte peu à peu, que ce sont les mêmes qui changent de costumes et de tâches. Le maître d’hôtel est jardinier, la serveuse à l’accueil, celui qui s’occupe des bagages gère la piscine et son bar. Ils sont peu nombreux en réalité et chaque fois qu’ils vous croisent dans un costume différent, ils vous saluent comme s’ils ne vous avaient pas encore vu et comme s’ils n’étaient pas reconnaissables. Une sorte de commedia dell’arte à notre intention.
Un jour, une description, le 13 septembre