un jour, une description, les recommencées

13 janvier 2021

Un homme d’environ trente cinq ans, très grand, large, très musclé et dont la seule présence physique dégage une force impressionnante. Il sort du terrain où il a joué pendant quatre-vingt minutes. Il est crotté, il a un début de cocard à l’œil droit et semble harassé. Il prend la peine de féliciter ses camarades, de saluer les joueurs de l’équipe adverse, les arbitres et le public. On voit tout de suite à la manière dont il se déplace qu’il est un homme important de cette équipe. Le président du club vient le féliciter et lui dit deux mots en lui montrant un journaliste qui attend. Le joueur va voir le journaliste et répond gentiment à ses questions mais quand celui-ci veut poursuivre l’interview, le joueur lui dit qu’il répondra aux questions lors de la conférence de presse parce que là, il faut qu’il aille se doucher et se changer. Quand il rentre dans les vestiaires, le public l’appelle par son surnom et l’applaudit. Il leur fait un geste gentil de la main. Deux enfants l’interceptent et il signe leurs billets de match en leur parlant. On voit qu’il n’en peut plus mais qu’il fait attention tout. Il sait que cette difficile victoire peut être gâchée par un rien et que c’est lui qui doit veiller sur les autres malgré la fatigue, l’âpreté du combat, les coups reçus, les failles de l’équipe qui se sont révélées. Il ne doit rien montrer. Il est le capitaine exemplaire.

Un jour, une description, le 2 septembre