Une femme d’une cinquantaine d’années grande, athlétique. Elle n’arrive pas à travailler alors elle se sert un mauvais café dans son mug, elle prend son téléphone, son paquet de cigarettes et son briquet et elle sort sur la petite terrasse. Elle n’est pas seule, elle attend que le téléphone sonne et converse en attendant avec ceux qui sont là, qui passent. Certains semblent savoir qu’elle attend quelque chose et lui parlent pour lui changer les idées. Elle est au bord des larmes, arrangeant sans cesse sa mèche de cheveux blonds. Quand le téléphone sonne, elle s’éloigne et parle peu, elle écoute. Elle fume et reste un moment seule après avoir raccroché. Elle revient avec le visage complètement fermé, la bouche serrée. Elle finit pas expliquer que sa fille est allée passer des tests et qu’elle est vraiment dyslexique comme elle le pressentait et que c’est pour cela que sa scolarité a été si difficile. Elle est soulagée de savoir mais se sent coupable. Sa fille est déjà adolescente et personne n’a vu. Elle n’a pas vu. Autour, on lui parle, on lui dit que c’est le système scolaire qui est aveugle, que ça va aller maintenant, que ce sera plus facile. On dit des bêtises pour la sortir de sa détresse. Au moment où elle rit, elle se met à pleurer. Enfin.
Un jour, une description, le 31 août