Une femme d’une cinquantaine d’années assise dans une salle d’attente. La salle n’est pas grande. Sur l’assise d’une chaise sur deux, il y a une grande croix au scotch rouge pour que les patients ne s’y assoient pas. Quand on est arrivée, elle nous a regardé avec crainte et on a pris soin de se mettre loin et de rester masquée comme elle. On la regarde et on pense qu’elle est très tendue, elle ne lit pas, ne joue pas sur son téléphone, sursaute à chaque bruit de porte ou de voix et triture les anses de son sac. Elle a dû s’habiller spécialement pour venir chez le médecin. On voit le soin apporté à sa tenue avec une jolie robe ajourée. Quand on voit ses pieds dans des mules en plastique, on pense qu’elle doit avoir les pieds déformées et qu’elle ne peut plus porter que cela. On ne sait si c’est la situation sanitaire qui la panique ou autre chose. Elle est à la fois impatiente et anxieuse comme si elle était dans l’attente d’une réponse ou d’un résultat. Son inquiétude se propage à tout son corps, elle ne se rend pas compte qu’elle tape des pieds par terre dans un mouvement d’énervement presqu’enfantin.
Un jour, une description, le 5 août